Le Grand Plan“Eco-cités” chinois est abandonné

Christina LARSON Via e360.yale.edu
Version française traduite par Anaïs REVELLAT

En majeure partie conçu par des architectes internationaux, les éco-villes de la Chine étaient destinées à être des modèles  d’espaces  verts urbains.  Mais le plan à été abandonné suite aux contraintes face à  la prise de conscience concernant le mode de vie de la population locale, et la plupart des projets attendus ont été gelés.

Si tous les projets étaient maintenus comme prévu,  « la première éco-cité du monde » comme l’annonçait la presse en 2005, serait dès à présent en bonne voie d’aboutissement.  Le projet visionnaire était destiné à être une île verte, à proximité du centre urbain bondé de Shanghai, de transformer une place marécageuse en une communauté resplendissante avec une capacité optimale pouvant accueillir plus de 50.000personnes. Les déchets auraient été recyclés en énergie nouvelle  et les quais auraient accueillis de nouvelles micro-éoliennes. Le plan d’élaboration concernant la première phase de construction est appelé à être réalisé par la Shanghai  Expo 2010, permettant à la ville de montrer son engagement et sa volonté d’établir un avenir  vert. Dans un délai de trente année, la communauté prévue, Dongtan, s’agrandirait afin d’accueillir plus de 500.000 personnes.  Aujourd’hui, pratiquement rien n’a été établi. Certains résidents on été déplacé hors de l’île, beaucoup d’entre eux devenant chauffeurs de taxi, animant la ville de Shanghai. Bien que le projet ait été révélé publiquement à l’échelle internationale, la plupart des gens locaux ne connaissent que peu de choses à son sujet. Les dirigeants politiques qui ont défendu le projet ont été évincés dans un scandale de corruption, et leurs successeurs ont autorisés des permis de construire par déchéance.

Pendant ce temps les écologistes les étudiants et les chercheurs universitaires se sont récemment  exprimés contre le projet dans la presse chinoise, révélant le fait que le chantier se trouve être localisé sur les derniers marécages existant  à l’extérieur de Shanghai, servant de maison d’accueil à de nombreux oiseaux rares et migrateurs. Un agriculteur travaillant sur des champs près du site concernant le projet révèle à un journaliste en 2007 qu’il n’a ni été informé,  ni même été consulté au sujet d’une quelconque transformation du site. Ce que vous verrez si vous visitez le site aujourd’hui, d’après Paul French, un associé basé à Shangaï travaillant pour Access Asia, c’est « qu’aucune construction n’ait été achevée. En effet, le projet avance à reculons, de même qu’un centre d’accueil des visiteurs qui avait été construit est à présent fermé ». Dongtan, et d’autres éco-villes attendues étaient censées êtres des modèles de conceptions durables. Au lieu de cela, elles sont devenues des modèles de visions audacieuses qui pour la plupart sont restées sur les plans de travail, ou qui se sont effondrées  sur une mise en œuvre de pacotille. Le plus souvent, ces éco-villes vantées ont été conçues par de grandes firmes étrangères, par des grands noms de l’architecture et de l’ingénierie qui se sont lancés dans ces projets avec une connaissance insuffisante de la politique, de la culture et de l’économie Chinoise, et n’ayant que peu pris en compte les besoins de la population locale dont les communautés utopiennes sont destinées à servir.

« Ce que j’ai toujours trouvé de stupéfiant au sujet de ces éco-villes, c’est de voir au combien les démarches paraissent  si faciles pour ce peuple  dans un premier temps, comme un engagement de la Chine pour l’environnement, et dans un second temps être surpris quand les choses échouent », écrit Richard Brubaker, fondateur et directeur général du « China Strategic Development  Partners ».

Shannon May, une doctorante candidate en anthropologie de l’Université de Californie à Berkeley, qui a étudiée le problème de l’éco-ville de Huangbaiyu a écrit un commentaire posté sur le site de The Christian Science Monitor’s :

« Tandis que tels glorifiaient fortement les projets recueillant la renommée et l’argent pour les entreprises étrangères, et des promotions pour les fonctionnaires d’administrations locales, ils ont abandonné la population qu’ils étaient censés desservir. »

Le projet de Huangbaiyu cherchait à transformer un petit village au nord-est de la Chine dans la province de Liaoning en une communauté économe en énergie. Une partie du concept consistait à utiliser du foin spécial et des briques de terre compactée pour la construction. Malheureusement, sur les 42 premières maisons achevées  en 2006, seulement une poignée d’entre elles furent construites avec ces briques réalisées. Comme le magazine Ethical Corporation le rapporte, le dépassement des dépenses à rendu les maisons inabordables à de nombreux villageois. D’un autre côté, bien que les maisons fussent disponibles, les agriculteurs ont refusés de vivre dans celles-ci, se plaignant des nouvelles cours qui n’étaient pas suffisamment grandes pour élever des animaux et subvenir à leurs besoins. Parmi les problèmes assaillant le projet, cette tentative était « techniquement inexpérimenté, le matériel défectueux, révélant un manque de supervision, avec un manque certains de communication » dit May qui a étudié le site. Et curieuse idée, certaines maisons ont été construites avec des garages, bien que les villageois n’aient pas de voitures. Tout en décevant, ces résultats ne devraient pas être si surprenants. En Chine les grands bruits se répandent facilement, aussi vite que les étrangers veulent croire que tout est possible dans ce pays en plein essor. Les attentes initiales ne sont pas toujours bien mesurées, les gens font des déclarations faciles et un peu familières ayant peu de connaissances en ce qui concerne la manière dont fonctionne  la Chine.

En ce qui concerne le cas de Dongtan et de Huangbaiyu, les obstacles rencontrés étaient loin d’être inévitables, des leçons peuvent-elles être tirées après le sort qui fut réservé à ce projet? Certains problèmes sont communs aux hautes figures et projets visionnaires à travers la Chine.  Richard  « Tad » Ferris, un avocat de Washington D.C travaillant pour l’entreprise Holland & Knight, explique qu’il existe en Chine, plus particulièrement dans la loi du pays,  une « culture d’aspirations » plutôt qu’une « culture de conformité », cela signifie que la mise en œuvre  des supervisions de la réglementation fait  fréquemment défaut à la réalité. Quiconque a déjà descendu les marches de Beijing, là où les marches de trottoir ont des bosses pour les piétons aveugles qui soudainement se tournent laissant découvrir une plaque d’égout ouverte, sait que ces chemins sont parsemés de dangers.

Mais il y’a une autre facette de l’histoire, les éco-villes les plus médiatisées, y compris Dongtan et Huangbaiyu, se sont appuyées  sur quelques-une des plus grandes entreprises d’architectures internationales, les plus enviées et conceptuelles. La conception d’une éco-ville sur la périphérie de Shangaï  fut au départ tissée par l’entreprise de consulting international de McKinsey & Company.  L’entreprise  Arup basée en Grande Bretagne spécialisée dans le  business et consulting, les plannings, l’ingénierie et le design, ont conçu ce que leur site web décrit comme le « master plan », son plan directeur, pour Dongtan. En 2005, le premier ministre britannique Tony Blair à même salué la collaboration sur Dongtan comme un signe scellant de fortes  relations entre le Royaume-Unis et la Chine. Et si William Macdonought, un architecte américain, auteur de « Cradle to cradle » et une célèbre personnalité du mouvement vert américain d’architecture, travaillait sur le concept d’Huangbaiyu aussi bien que sur « ses plans conceptuels » pour d’autres éco-projets à travers la Chine ?

Comme Wen Bo, une écologiste de Pékin et un co-directeur du Pacific  Environment’s  China programs le fait remarquer : « Je sais que quelques entreprises internationales expérimentées, y compris incluant une entreprise de construction dont le siège est en Grande Bretagne, et l’Agence  d’architecture américaine de William Macdonought, ont été impliquées dans la planification, il me semble qu’elles devraient donc partager une partie de la responsabilité des problèmes engendrés. » Que cela plaise ou non, la Chine est devenue une usine  pour le monde, un laboratoire pour les nouvelles technologies et possède un fort talent et potentiel cherchant à réaliser ses projets visionnaires.

Les architectes étrangers ont conçu les points de repères architecturaux  les plus célèbres de Pékin, comprenant le stade olympique du « Nid d’oiseau » mais aussi « Aquacube » et les tours de la « CCTV ». Cette activité, cette scène internationale explique en partie à la fois les espérances  et dans notre cas les grandes déceptions liées aux éco-villes. Car d’après les remarques pertinentes de Wen, ces projets particuliers étaient t-ils toujours mieux connu à l’extérieur qu’au sein même du pays?

Les sentiments exprimés par William, plusieurs années en arrière, énonçaient les grandes aspirations des planificateurs des éco-villes. Dans un diaporama à présent disponible sur Youtube ,  il dit: « Je vais conclure en vous montrant une nouvelle ville, qui a été conçue pour le gouvernement Chinois.  Nous avons dès à présent 12 villes pour la Chine, s’appuyant  sur le modèle de « Cradle of Cradle ». Notre mission est d’élaborer des protocoles pour les logements des 400 millions de personnes dans les  12 années à venir… »

Aujourd’hui, avec l’image de plus en plus critiquée des éco-villes, l’atelier de design et d’architecture au service de la communauté, William Macdonought & Partners, minimise  son engagement envers la Chine.  Selon Kira Gould directeur de la communication de l’entreprise : « Tandis que nous avons par le passé réalisé un certain nombre limité de projets conceptuel s en Chine, nous ne réalisons aucune conception ou planification communautaire pour le moment. »

Bien que ces problèmes soient révélés au grand jour,  Arup continue de promouvoir son engagement envers les éco-villes de Dongtan, malgré  les communiqués tenus par la presse et les déclarations publiques qui sont soigneusement formulées afin de laisser  difficilement paraître si le projet a bien été établi. Un porte-parole d’Arup n’était-il disponible pour un commentaire ?

Alors pourquoi ces projets ne se sont-ils pas réalisés ?Dans le cas de Dongtan, comme Paul French l’explique dans un podcast  posté sur le site web Ethical Corporation, le fond du problème était une querelle afin de savoir qui financerait le projet.

Observons les deux camps, d’un côté les membres actifs  d’Arup qui se veulent  être les « maîtres constructeurs » du projet, et d’un autre la société d’investissement de Shangaï  (la propriété même du gouvernement chinois), pensaient tout deux que l’un allait financer l’autre. Ainsi, Arup pensait qu’ils apportaient un projet qu’ils auraient été ensuite capable de concevoir, que les chinois aurait réalisé et construit, la Chine leur versant une somme conséquente d’argent en échange.  La Chine quant à elle pensait qu’Arup avait l’intention de réaliser le projet et qu’ils obtiendraient pour eux-mêmes une éco-ville libre.

Le second obstacle  fut la nature fortement politisé du projet. Quand l’ancien chef Chen Liangyu, un appui bien connu du projet, fut condamné à 18 années de prison pour corruption et abus de pouvoir, le processus fut retardé.  Selon Peggy Liu, la fondatrice de la coopération des Etats-Unis et de la Chine, pour la société JUCCCE (Joint US-China Collaboration on Clean Energy)  à but non lucratif pour l’énergie propre, « Dongtan a été freiné essentiellement par la transition des différents maires de Shangaï. »  Dans le cas d’Huangbaiyu, un manque de prise en compte des besoins de la population locale pose des problèmes. S’ajoute à cela, un manque de supervision, personne ne s’est vraiment assuré que les plans dessinés étaient des projets réalisables sur le terrain. Les petits complots et la confusion avec les briques écologiques ne sont-elles pas des exemples éloquents du désordre dans la construction ? Pour qu’une communauté verte réussisse, elle doit non seulement limiter ses émissions de carbone, et surtout en réalité être vivable et adaptée aux circonstances locales. Sans consultation de la population locale, c’est un défi pour les architectes étrangers, même avec les meilleurs intentions du monde, de comprendre ce qui est nécessaire pour transplanter un fermier évoluant dans le domaine du travail de la terre vers une communauté citadine. (Un des projets d’architecture de McDonough, concernant le plan d’une autre éco-cité dans la province Liuzhou, appellent les fermiers à utiliser les champs en hauteur sur les toits, reliés par des ponts minuscules. Que ce soit une solution écologique ou non, certains se demandent comment les populations transplantées venant des contrées pourraient supporter ces entrecroisements vertigineux entre les buildings. N’est ce pas un des efforts sur lequel se penche Brubaker, ce besoin avec plus de consultation envers la communauté, et un « processus guidé localement » ? D’autres approches, moins publicisées, de constructions d’éco-cités sont à présent en cours en Chine, qui de loin semblent être plus productives. Une association entre le gouvernement de Singapour et l’administration locale pour la construction d’une éco-cité  proche de Tianjin semble plus prometteuse, d’une part par le fait que l’argent provienne des deux sources et que le projet attendu ne doit pas seulement que rapporter la gloire, mais de l’argent, exigeant un niveau plus élevé de supervision et de suivis, ce qui est préférable. Dans l’ensemble, au sein de la Chine, il y’a sur le tard plus ’enthousiasme pour l’idée du code vert des constructions que pour la construction de nouvelles villes partant du néant. « L’exécution  des codes vert des constructions, avec les designers et la volonté des architectes pour les suivre est très importante, dit Wen Bo. »  De tels plans ambitieux d’éco-cité ne doivent-ils pas être respectueux de l’environnement ? »

中國大生態城市計劃遭放棄

中译文 源自 华夏地理

在中国,这些通常由国际建筑师构想的的生态城市,都想成为绿色城市设计样板。 但然而, 由于对当地民众的生活缺乏了解,这些大吹大擂的计划,已遭放弃。

世界上第一个生态城市在哪儿?

如果一切能按照时间表顺利进行,“世界上第一个生态城市”——东滩生态城现在应该正在如火如荼的建设之中。根据计划,东滩这个大上海城边上杂草丛生的小岛一角,将被建设成为一个可以容纳5万人的高能效城市,城市垃圾将被循环利用于发电,海边将安装上小型的风力发电机。最初的时间表显示东滩的第一阶段建设将在2010年上海世博会之前建成,向世人兑现其建设绿色未来的承诺;然后,经过30年的持续建设后,这里最终将成为能够容纳50万人的大型生态城。

具有讽刺意味的是,曾经拼命鼓吹生态城项目的领导因为腐败被撤职查办,而当地的环保人士和学者近来也纷纷指出生态城其实并不环保——计划中的建筑大多是稀有候鸟的栖息地。如今,当记者来到东滩时,这里几乎没有什么建筑,原住民大多离开当地去上海开出租车谋生,而国内外津津乐道的生态城工程在当地鲜有人知。通亚公司(AccessAsia)的创立者之一保罗说:“这里没有开展过任何工程,事实恰好相反,早先建设的旅游中心刚刚关闭。”那么,“世界第一生态城市”,在哪儿呢?

世界第一村之惑

黄柏峪,辽宁省本溪市一个普通的小山村,因为“黄柏峪可持续发展示范村工程”而名扬天下,以至于该村的网站自称“世界第一村”。推广干草和泥压缩制成的“生态友好砖”盖房是工程的部分目标之一,然而2006年先期完成的42户人家中,仅有少数是按照要求进行的,因为他们根本无法承受改建所需成本。同时,改造也根本没有考虑到当地的实际情况。比如说,很多新房建有车库,而当地没人家有汽车。许多村民拒绝搬进新房,因为新院子太小不足以饲养牲口,将会严重影响家庭生计。

加州大学伯克利分校的人类学博士仙农对黄柏峪村进行了深入研究后在《基督教科学箴言报》上撰文指出,“这个广受推崇的项目,为当地的政府官员赚够了名声和来自外国公司的金钱;然后他们功成名就获得升迁,将那些他们本来的服务对象(村民)留在身后。”

早产的乌托邦

在媒体铺天盖地的赞誉中,东滩、黄柏峪以及其它广受赞誉的生态城市工程似乎象征着未来中国可持续发展的希望。事实上,他们不是流产在工程图纸上就是在坍塌在粗制滥造中,这样的结果并不出人意料。这些生态城市大多由世界知名的建筑工程公司设计,他们在不了解中国国情和当地居民切实需求的情况下,匆匆忙忙地设计了这些“乌托邦”。

在快速发展的中国,夸夸其谈者很容易大行其道。中国战略发展伙伴(China Strategic Development Partners)的创始人和常务董事理查德说:“我总是惊讶于生态城市在中国看上去是如此简单易行。起初,人们鼓吹这是中国在实现对环境保护的承诺,似乎再多的溢美之词都不够;然而不久,它们又如流星一般陨落。”这或许可以让在中国的外国人更加深刻地理解一句话:一切皆有可能!

©Arup Via beagleybrown.com

最初的设想很多是没有经过实地调研的,人们往往通过简单的相似就得出相同的结论,这必然导致失败。东滩和黄柏峪遭遇的困难并非不可避免,这些工程的命运确实给中国好好上了一课。

中国成了世界新技术的实验室

不管人们乐意与否,中国的确已经成为了世界最新技术的实验室,全球的设计师都来中国实现他们关于未来的构想。外国建筑师为北京设计了许多地标性的建筑,国家大剧院、鸟巢、水立方以及央视新大楼等等,让人目不暇接。这些新潮的设计汇聚了世界眼球,似乎诠释着中国急于向世界展示自己的期望,然而,它们确实也带来了巨大的失望——那些失败的生态城市工程。太平洋环境组织的中国项目主任文波特别强调道,国外对这些失败项目的了解程度远远超过中国人自己,他说:“一些经验丰富的国际公司,包括来自英国的建筑公司和来自美国的WilliamMcDonough事务所分别参与了东滩和黄柏峪的设计,在我看来,他们应该为项目遭遇的困难承担部分责任。”

事实上,东滩生态城的设想最初来自麦肯锡咨询公司,项目的工程和环境技术来自英国的团队,包括大型工程公司Arup,建筑公司DavisLangdon,环境发展公司Eco-EnergyCities和在回收利用技术上有尖端成果的东安哥拉大学。英国前首相托尼·布莱尔甚至在2005年为东滩生态城项目大唱赞歌,将其称为中-英关系紧密的明证。

东滩生态城问题被曝光后,Arup虽然继续保持着与中方的项目合作,但其在最近的新闻稿和公开声明的遣词造句方面倍加小心,对于工程是否已经开建含糊其辞。Arup的发言人也拒绝对此进行评论。

设计了黄柏峪的WilliamMcDonough,《从摇篮到摇篮》的作者,更是美国绿色建筑运动的旗帜。多年以前他充满感情的演说代表了那些来中国实现生态城市梦想的设计者的雄心壮志:“当我结束这里的工作,我将为世人呈现一个崭新的城市。根据《从摇篮到摇篮》的设想,我们正在为中国政府进行12个样板城市的设计,在12年内为4亿人的住房提供改造草案。”如今,随着媒体对生态城市的批评越来越多,McDonough的公司以及他的合伙人都不再重视与中国的合作了。公司的公关主任KiraGould声称:“McDonough过去的确在对中国的生态城市进行概念设计时从来没有进行过具体的社区设计。”

利益纠葛与政治斗争

那么,是什么导致了这些项目的最终失败?

正如保罗解释的那样,关于实际投资方的争论是东滩生态城最终失败的原因之一。双方——Arup和上海工业投资公司,都认为对方应该为工程埋单。因此,Arup认为他们是为中方提供一个项目创意,并为之进行设计,中国人可以花一大笔钱从他们手里买走设计后自己来建设;而中方则认为自己提供了土地,Arup将会进行设计建设,然后他们可以从Arup手中免费得到一个生态城市。

东滩生态城的另一个绊脚石就充满政治意味了。东滩生态城的坚定支持者,前上海市委书记陈良宇在2008年因为贪污受贿和滥用权力被判处18年有期徒刑。这样,东滩生态城项目就停滞下来,变成了一个烫手山芋,陈良宇的继任者对其唯恐避之而不及。中美清洁能源合作组织主席PeggyLiu说:“在很大程度上,东滩生态城项目的搁浅是因为上海市委书记的更迭。”

黄柏峪村的问题则主要来自于缺乏对当地群众切实需求的认。如果没有跟当地群众进行深入交流咨询,对一个外国设计师来说,将一个种地的农民转变成为城市居民面临着巨大的挑战,即使他的确是怀揣着一片好心。要知道,建设一个绿色可持续发展的社区,不仅仅是减少二氧化碳的排放,而必须使之与周围环境和谐,必须要宜居。如果绿色发展让人们承受不起,那么其蓝图一定存在问题。

dongatn-eco-city

©Arup Via beagleybrown.com

他生态城市现象的观察家认为,东滩生态城的意义被媒体过分夸大了。目前,新加坡与天津市政府的合作看起来充满希望,这是因为这个生态城项目的总体规划、投资、建设、运转和维持都是同一个团队,换句话说,就是只有对生态城进行长远投资形成共识,成功才有可能。当然,四分之三人口都是华裔的新加坡与中国在文化传统上的亲近也是重要原因。

生态城市在中国报道得越来越少了,刚刚起步的计划还很难在短期内取得实质性的进展;如今,中国对绿色建筑的热情明显盖过了从零开始设计新的城市。“让建筑师和开发商心甘情愿地去遵循强制性的建筑标准显然更重要”,徐波说,“相比之下,这些计划中规模宏大的生态城市却并不是生态友好型的。”

Le Grand Plan “Eco-cités” chinois est abandonné

Christina LARSON Via e360.yale.edu
Version française traduite par Anaïs REVELLAT

En majeure partie conçu par des architectes internationaux, les éco-villes de la Chine étaient destinées à être des modèles  d’espaces  verts urbains.  Mais le plan à été abandonné suite aux contraintes face à  la prise de conscience concernant le mode de vie de la population locale, et la plupart des projets attendus ont été gelés.

Si tous les projets étaient maintenus comme prévu,  « la première éco-cité du monde » comme l’annonçait la presse en 2005, serait dès à présent en bonne voie d’aboutissement.  Le projet visionnaire était destiné à être une île verte, à proximité du centre urbain bondé de Shanghai, de transformer une place marécageuse en une communauté resplendissante avec une capacité optimale pouvant accueillir plus de 50.000personnes. Les déchets auraient été recyclés en énergie nouvelle  et les quais auraient accueillis de nouvelles micro-éoliennes. Le plan d’élaboration concernant la première phase de construction est appelé à être réalisé par la Shanghai  Expo 2010, permettant à la ville de montrer son engagement et sa volonté d’établir un avenir  vert. Dans un délai de trente année, la communauté prévue, Dongtan, s’agrandirait afin d’accueillir plus de 500.000 personnes.  Aujourd’hui, pratiquement rien n’a été établi. Certains résidents on été déplacé hors de l’île, beaucoup d’entre eux devenant chauffeurs de taxi, animant la ville de Shanghai. Bien que le projet ait été révélé publiquement à l’échelle internationale, la plupart des gens locaux ne connaissent que peu de choses à son sujet. Les dirigeants politiques qui ont défendu le projet ont été évincés dans un scandale de corruption, et leurs successeurs ont autorisés des permis de construire par déchéance.

Pendant ce temps les écologistes les étudiants et les chercheurs universitaires se sont récemment  exprimés contre le projet dans la presse chinoise, révélant le fait que le chantier se trouve être localisé sur les derniers marécages existant  à l’extérieur de Shanghai, servant de maison d’accueil à de nombreux oiseaux rares et migrateurs. Un agriculteur travaillant sur des champs près du site concernant le projet révèle à un journaliste en 2007 qu’il n’a ni été informé,  ni même été consulté au sujet d’une quelconque transformation du site. Ce que vous verrez si vous visitez le site aujourd’hui, d’après Paul French, un associé basé à Shangaï travaillant pour Access Asia, c’est « qu’aucune construction n’ait été achevée. En effet, le projet avance à reculons, de même qu’un centre d’accueil des visiteurs qui avait été construit est à présent fermé ». Dongtan, et d’autres éco-villes attendues étaient censées êtres des modèles de conceptions durables. Au lieu de cela, elles sont devenues des modèles de visions audacieuses qui pour la plupart sont restées sur les plans de travail, ou qui se sont effondrées  sur une mise en œuvre de pacotille. Le plus souvent, ces éco-villes vantées ont été conçues par de grandes firmes étrangères, par des grands noms de l’architecture et de l’ingénierie qui se sont lancés dans ces projets avec une connaissance insuffisante de la politique, de la culture et de l’économie Chinoise, et n’ayant que peu pris en compte les besoins de la population locale dont les communautés utopiennes sont destinées à servir.

« Ce que j’ai toujours trouvé de stupéfiant au sujet de ces éco-villes, c’est de voir au combien les démarches paraissent  si faciles pour ce peuple  dans un premier temps, comme un engagement de la Chine pour l’environnement, et dans un second temps être surpris quand les choses échouent », écrit Richard Brubaker, fondateur et directeur général du « China Strategic Development  Partners ».

Shannon May, une doctorante candidate en anthropologie de l’Université de Californie à Berkeley, qui a étudiée le problème de l’éco-ville de Huangbaiyu a écrit un commentaire posté sur le site de The Christian Science Monitor’s :

« Tandis que tels glorifiaient fortement les projets recueillant la renommée et l’argent pour les entreprises étrangères, et des promotions pour les fonctionnaires d’administrations locales, ils ont abandonné la population qu’ils étaient censés desservir. »

Le projet de Huangbaiyu cherchait à transformer un petit village au nord-est de la Chine dans la province de Liaoning en une communauté économe en énergie. Une partie du concept consistait à utiliser du foin spécial et des briques de terre compactée pour la construction. Malheureusement, sur les 42 premières maisons achevées  en 2006, seulement une poignée d’entre elles furent construites avec ces briques réalisées. Comme le magazine Ethical Corporation le rapporte, le dépassement des dépenses à rendu les maisons inabordables à de nombreux villageois. D’un autre côté, bien que les maisons fussent disponibles, les agriculteurs ont refusés de vivre dans celles-ci, se plaignant des nouvelles cours qui n’étaient pas suffisamment grandes pour élever des animaux et subvenir à leurs besoins. Parmi les problèmes assaillant le projet, cette tentative était « techniquement inexpérimenté, le matériel défectueux, révélant un manque de supervision, avec un manque certains de communication » dit May qui a étudié le site. Et curieuse idée, certaines maisons ont été construites avec des garages, bien que les villageois n’aient pas de voitures. Tout en décevant, ces résultats ne devraient pas être si surprenants. En Chine les grands bruits se répandent facilement, aussi vite que les étrangers veulent croire que tout est possible dans ce pays en plein essor. Les attentes initiales ne sont pas toujours bien mesurées, les gens font des déclarations faciles et un peu familières ayant peu de connaissances en ce qui concerne la manière dont fonctionne  la Chine.

En ce qui concerne le cas de Dongtan et de Huangbaiyu, les obstacles rencontrés étaient loin d’être inévitables, des leçons peuvent-elles être tirées après le sort qui fut réservé à ce projet? Certains problèmes sont communs aux hautes figures et projets visionnaires à travers la Chine.  Richard  « Tad » Ferris, un avocat de Washington D.C travaillant pour l’entreprise Holland & Knight, explique qu’il existe en Chine, plus particulièrement dans la loi du pays,  une « culture d’aspirations » plutôt qu’une « culture de conformité », cela signifie que la mise en œuvre  des supervisions de la réglementation fait  fréquemment défaut à la réalité. Quiconque a déjà descendu les marches de Beijing, là où les marches de trottoir ont des bosses pour les piétons aveugles qui soudainement se tournent laissant découvrir une plaque d’égout ouverte, sait que ces chemins sont parsemés de dangers.

Mais il y’a une autre facette de l’histoire, les éco-villes les plus médiatisées, y compris Dongtan et Huangbaiyu, se sont appuyées  sur quelques-une des plus grandes entreprises d’architectures internationales, les plus enviées et conceptuelles. La conception d’une éco-ville sur la périphérie de Shangaï  fut au départ tissée par l’entreprise de consulting international de McKinsey & Company.  L’entreprise  Arup basée en Grande Bretagne spécialisée dans le  business et consulting, les plannings, l’ingénierie et le design, ont conçu ce que leur site web décrit comme le « master plan », son plan directeur, pour Dongtan. En 2005, le premier ministre britannique Tony Blair à même salué la collaboration sur Dongtan comme un signe scellant de fortes  relations entre le Royaume-Unis et la Chine. Et si William Macdonought, un architecte américain, auteur de « Cradle to cradle » et une célèbre personnalité du mouvement vert américain d’architecture, travaillait sur le concept d’Huangbaiyu aussi bien que sur « ses plans conceptuels » pour d’autres éco-projets à travers la Chine ?

Comme Wen Bo, une écologiste de Pékin et un co-directeur du Pacific  Environment’s  China programs le fait remarquer : « Je sais que quelques entreprises internationales expérimentées, y compris incluant une entreprise de construction dont le siège est en Grande Bretagne, et l’Agence  d’architecture américaine de William Macdonought, ont été impliquées dans la planification, il me semble qu’elles devraient donc partager une partie de la responsabilité des problèmes engendrés. » Que cela plaise ou non, la Chine est devenue une usine  pour le monde, un laboratoire pour les nouvelles technologies et possède un fort talent et potentiel cherchant à réaliser ses projets visionnaires.

Les architectes étrangers ont conçu les points de repères architecturaux  les plus célèbres de Pékin, comprenant le stade olympique du « Nid d’oiseau » mais aussi « Aquacube » et les tours de la « CCTV ». Cette activité, cette scène internationale explique en partie à la fois les espérances  et dans notre cas les grandes déceptions liées aux éco-villes. Car d’après les remarques pertinentes de Wen, ces projets particuliers étaient t-ils toujours mieux connu à l’extérieur qu’au sein même du pays?

Les sentiments exprimés par William, plusieurs années en arrière, énonçaient les grandes aspirations des planificateurs des éco-villes. Dans un diaporama à présent disponible sur Youtube ,  il dit: « Je vais conclure en vous montrant une nouvelle ville, qui a été conçue pour le gouvernement Chinois.  Nous avons dès à présent 12 villes pour la Chine, s’appuyant  sur le modèle de « Cradle of Cradle ». Notre mission est d’élaborer des protocoles pour les logements des 400 millions de personnes dans les  12 années à venir… »

Aujourd’hui, avec l’image de plus en plus critiquée des éco-villes, l’atelier de design et d’architecture au service de la communauté, William Macdonought & Partners, minimise  son engagement envers la Chine.  Selon Kira Gould directeur de la communication de l’entreprise : « Tandis que nous avons par le passé réalisé un certain nombre limité de projets conceptuel s en Chine, nous ne réalisons aucune conception ou planification communautaire pour le moment. »

Bien que ces problèmes soient révélés au grand jour,  Arup continue de promouvoir son engagement envers les éco-villes de Dongtan, malgré  les communiqués tenus par la presse et les déclarations publiques qui sont soigneusement formulées afin de laisser  difficilement paraître si le projet a bien été établi. Un porte-parole d’Arup n’était-il disponible pour un commentaire ?

Alors pourquoi ces projets ne se sont-ils pas réalisés ?Dans le cas de Dongtan, comme Paul French l’explique dans un podcast  posté sur le site web Ethical Corporation, le fond du problème était une querelle afin de savoir qui financerait le projet.

Observons les deux camps, d’un côté les membres actifs  d’Arup qui se veulent  être les « maîtres constructeurs » du projet, et d’un autre la société d’investissement de Shangaï  (la propriété même du gouvernement chinois), pensaient tout deux que l’un allait financer l’autre. Ainsi, Arup pensait qu’ils apportaient un projet qu’ils auraient été ensuite capable de concevoir, que les chinois aurait réalisé et construit, la Chine leur versant une somme conséquente d’argent en échange.  La Chine quant à elle pensait qu’Arup avait l’intention de réaliser le projet et qu’ils obtiendraient pour eux-mêmes une éco-ville libre.

Le second obstacle  fut la nature fortement politisé du projet. Quand l’ancien chef Chen Liangyu, un appui bien connu du projet, fut condamné à 18 années de prison pour corruption et abus de pouvoir, le processus fut retardé.  Selon Peggy Liu, la fondatrice de la coopération des Etats-Unis et de la Chine, pour la société JUCCCE (Joint US-China Collaboration on Clean Energy)  à but non lucratif pour l’énergie propre, « Dongtan a été freiné essentiellement par la transition des différents maires de Shangaï. »  Dans le cas d’Huangbaiyu, un manque de prise en compte des besoins de la population locale pose des problèmes. S’ajoute à cela, un manque de supervision, personne ne s’est vraiment assuré que les plans dessinés étaient des projets réalisables sur le terrain. Les petits complots et la confusion avec les briques écologiques ne sont-elles pas des exemples éloquents du désordre dans la construction ? Pour qu’une communauté verte réussisse, elle doit non seulement limiter ses émissions de carbone, et surtout en réalité être vivable et adaptée aux circonstances locales. Sans consultation de la population locale, c’est un défi pour les architectes étrangers, même avec les meilleurs intentions du monde, de comprendre ce qui est nécessaire pour transplanter un fermier évoluant dans le domaine du travail de la terre vers une communauté citadine. (Un des projets d’architecture de McDonough, concernant le plan d’une autre éco-cité dans la province Liuzhou, appellent les fermiers à utiliser les champs en hauteur sur les toits, reliés par des ponts minuscules. Que ce soit une solution écologique ou non, certains se demandent comment les populations transplantées venant des contrées pourraient supporter ces entrecroisements vertigineux entre les buildings. N’est ce pas un des efforts sur lequel se penche Brubaker, ce besoin avec plus de consultation envers la communauté, et un « processus guidé localement » ? D’autres approches, moins publicisées, de constructions d’éco-cités sont à présent en cours en Chine, qui de loin semblent être plus productives. Une association entre le gouvernement de Singapour et l’administration locale pour la construction d’une éco-cité  proche de Tianjin semble plus prometteuse, d’une part par le fait que l’argent provienne des deux sources et que le projet attendu ne doit pas seulement que rapporter la gloire, mais de l’argent, exigeant un niveau plus élevé de supervision et de suivis, ce qui est préférable. Dans l’ensemble, au sein de la Chine, il y’a sur le tard plus ’enthousiasme pour l’idée du code vert des constructions que pour la construction de nouvelles villes partant du néant. « L’exécution  des codes vert des constructions, avec les designers et la volonté des architectes pour les suivre est très importante, dit Wen Bo. »  De tels plans ambitieux d’éco-cité ne doivent-ils pas être respectueux de l’environnement ? »

China’s Grand Plans for Eco-Cities Now Lie Abandoned

Christina LARSON Via e360.yale.edu

Mostly conceived by international architects, China’s eco-cities were intended to be models of green urban design. But the planning was done with little awareness of how local people lived, and the much-touted projects have largely been scrapped.
If all had gone as planned, “the world’s first eco-city,” as press releases billed it back in 2005, would now be well on its way to completion. The visionary project called for a grassy island near the crowded metropolis of Shanghai to be transformed from a marshy backwater into a gleaming community of energy-efficient buildings housing 50,000 people. Waste was to have been recycled as fuel and the waterfronts were to be lined with sleek micro-windmills. The original timetable called for the first phase of construction to be completed by the Shanghai Expo in 2010, enabling the city to showcase its commitment to building a green future. Within 30 years, the planned community, Dongtan, would grow to accommodate half a million people.

Arup
An artist’s rendering of Dongtan, near Shanghai.

Today, almost nothing has been built. Some residents have been moved off the island, many of them becoming cab drivers in bustling Shanghai. Although the project was widely publicized internationally, most locals knew little about it. The political leaders who championed the project were ousted in a corruption scandal, and their successors have allowed construction permits to lapse.

Meanwhile local environmentalists and academics have recently spoken out against the project in the Chinese press, noting that the planned construction site happened to be located on the last extant wetlands outside Shanghai, home to rare migratory birds. A farmer with fields near the project site told a reporter in 2007 that he hadn’t been informed, let alone consulted, about intentions to transform the area. What you will see if you visit the site today, according to Paul French, a Shanghai-based partner in research publisher Access Asia, is that “no construction has occurred there — indeed it’s gone backwards as a visitor center previously built is now shut.”

Eco-cities

Yale Environment 360
Highly touted eco-cities in Dongtan and Huangbaiyu have run into trouble.

Dongtan and other highly touted eco-cities across China were meant to be models of sustainable design for the future. Instead they’ve become models of bold visions that mostly stayed on the drawing boards — or collapsed from shoddy implementation. More often than not, these vaunted eco-cities have been designed by big-name foreign architectural and engineering firms who plunged into the projects with little understanding of Chinese politics, culture, and economics — and with little feel for the needs of local residents whom the utopian communities were designed to serve.

“What I have always found amazing about these eco-towns is how seemingly easy it is for people to, first, tout these as a sign of China’s commitment to the environment and then, second, be surprised when things fail,” writes Richard Brubaker, founder and managing director of China Strategic Development Partners.

Shannon May, a Ph.D. candidate in anthropology at the University of California, Berkeley who has studied the troubled eco-city of Huangbaiyu, wrote in comments posted on The Christian Science Monitor’s Web site, “While such highly lauded projects garner fame and money for the foreign firms, and promotions for the local government officials, they leave the population they were supposed to serve behind.”

The Huangbaiyu project sought to transform a small village in northeast China’s Liaoning province into a more energy-efficient community. Part of the vision was to use special hay and pressed-earth bricks for construction. Unfortunately, of the first 42 homes completed in 2006, only a handful were built with the custom bricks. As the magazine Ethical Corporation has reported, cost overruns made the homes unaffordable to many villagers. In other instances, although homes were available, the farmers refused to live in them, complaining that the new yards weren’t large enough to raise animals and sustain a livelihood.

Some of the homes in Huangbaiyu were built with garages, although villagers don’t have cars.

Among the problems besetting the project were “technical inexperience, faulty materials, lack of oversight, and poor communication,” says May, who has studied the site. Oddly, some of the homes were built with garages, although villagers don’t have cars.

While disappointing, these results shouldn’t be surprising. In China, hype comes easy, as foreigners dearly want to believe that anything is possible in this booming country. Initial expectations often aren’t well grounded, and people make easy pronouncements with little familiarity of how things work in China.

In the cases of Dongtan and Huangbaiyu, the stumbling blocks encountered were not inevitable, and lessons for the future can be gleaned in examining the projects’ fate.

Some of the problems are common to high-profile, visionary projects across China. Richard “Tad” Ferris, a Washington, D.C., lawyer for the firm Holland & Knight, explains that there exists in China, especially in Chinese law, an “aspirational culture” rather than a “compliance culture” — meaning that implementation and oversight of regulations and plans frequently fall short of reality. Anyone who has ever walked down the streets of Beijing, where sidewalks slabs with raised bumps for blind pedestrians suddenly veer into open manhole covers, knows that paths paved with progressive intentions can be strewn with peril.

But there’s another side of the story. The most highly publicized eco-cities, including Dongtan and Huangbaiyu, drew upon expertise from some of the most vaunted international architectural and design firms. The vision for an eco-city on the outskirts of Shanghai was first hatched by the international consulting firm McKinsey & Company. The well-regarded UK-based design, engineering, planning, and business consulting firm, Arup, designed what its Web site describes as the “master plan” for Dongtan. In 2005, British Prime Minister Tony Blair even hailed collaboration on Dongtan as a sign of strong U.K.-China relations.

And William McDonough — a U.S. architect, author of Cradle to Cradle, and a celebrated figure in the American green architecture movement — worked on the design of Huangbaiyu, as well as “conceptual plans” for other eco-projects across China.

As Wen Bo, a Beijing-based environmentalist and co-director of Pacific Environment’s China programs, observes: “I know that some very experienced international firms, including a U.K.-based construction company and the American architecture firm of William McDonough, were involved in planning; it seems to me that they should share some of the responsibility for any problems encountered.”

China has become a laboratory for new technology and global talent seeking to realize their futuristic visions.

Like it or not, China has become a workshop for the world, a laboratory for new technology and global talent seeking to realize their futuristic visions. Foreign architects have designed many of Beijing’s most famous architectural landmarks, including the Olympic “Bird’s Nest,” “Aquacube,” and CCTV towers. This international spotlight helps explain both the high hopes — and, in this case, great disappointment — connected with these eco-cities. As Wen tellingly notes, these particular projects were always much better known outside China than inside.

The sentiments voiced by McDonough several years ago typified the grand aspirations of the eco-city planners. In a slideshow presentation now available on YouTube, he said, “I will finish by showing you a new city we’re designing for the Chinese government. We’re doing 12 cities for China right now, based on Cradle to Cradle, as templates. Our assignment is to develop protocols for the housing of 400 million people in 12 years …”

Today, with increasingly critical coverage of eco-cities in the press, McDonough’s architecture and community design firm, William McDonough + Partners, is downplaying its involvement in China. According to Kira Gould, the firm’s director of communications, “While we have in the past done some very limited conceptual planning work in China, we are not doing any community design/planning work there at this time.”

Even after problems came to light, Arup continued to promote its involvement in the Dongtan eco-city, although the language of recent press releases and public statements is carefully worded to leave unclear whether the project has been built. A spokesperson from Arup was not available for comment.

So why did these plans not come to fruition?

In the case of Dongtan, as Paul French explains in a podcast posted on the Ethical Corporation web site, one problem was a feud over who would actually fund the project. “Both sides — Arup, on one side, who call themselves the ‘master builders’ of the project — and Shanghai Industrial Investment Corporation (the Chinese government arm that owns the land) —thought the other was going to pay for it. So Arup thought they were brought in on a project that they would then be able to design, the Chinese would build it, and pay them a large amount of money. The Chinese thought that Arup was going to build the project and that they would get themselves a free eco-city.”

A second stumbling block has been the highly politicized nature of the project. When former Shanghai Communist Party chief Chen Liangyu, a well-known backer of the project, was sentenced in 2008 to 18 years in prison for bribery and abuse of power, the process stalled. According to Peggy Liu, chairperson of the Joint U.S.-China Cooperation on Clean Energy, “Dongtan got stuck mainly due to the transition of Shanghai mayors.”

In the case of Huangbaiyu, a lack of understanding of local needs presented problems. So, too, did a lack of sound oversight: no one effectively ensured that plans on paper were consistently translated into projects on the ground. The small plots and mix-up with the eco-bricks are telling examples of the confusion in construction.

Lately, there is more enthusiasm in China for better green building codes than for designing new cities.

In order for a green community to succeed, it not only has to limit carbon emissions but actually be livable — and adapted to local circumstances. Without extensive consultation with local people, it’s a challenge for foreign planners, even with the best of intentions, to understand what is required to transplant a farmer who grew up plowing fields into a city dweller. (One of McDonough’s blueprints, for another planned eco-city in Liuzhou, called for farmers to use rooftop fields, connected by tiny bridges. Whether or not it’s a workable ecological solution, one wonders how well recent transplants from the countryside would tolerate vertiginous crisscrossing between buildings.) This is one reason Brubaker stresses the need for more community consultation and a “locally guided process.”

Other, less-publicized approaches to building eco-cities are now underway in China that so far seem to be making more progress. A partnership between the Singapore government and the local government to build an eco-city near Tianjin looks more promising, in part because money is coming from both sources and the project is expected to earn not only global kudos but money, making a greater level of supervision and follow-through more likely.

On the whole, within China, there has lately been more enthusiasm for expanding green building codes than building new cities from scratch. “Enforceable green building codes, with the designers’ and planners’ willingness to follow them, is very important,” says Wen Bo. “Such grand eco-city plans themselves are not eco-friendly.”

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