STEILNESET MEMORIAL 19

Le Mémorial de Steilneset, Vardø

Source: huffingtonpost.fr

Lieu: Steilneset, Vardø, Norvège
Architecte: Peter Zumthor, Louise Bourgeois
Date d’achévement : 2011
Client : Ville de Vardø, Finnmark County, Musée de Varanger et Administration norvégienne des voies publiques
Superficie : 90m²
Photographe:  Andrew Meredith,Ellen Ane Eggen, Statens Vegvesen/Bjarne Riesto

HISTOIRE – Dans ce Grand Nord jadis assimilé aux “portes de l’enfer”, où on a proportionnellement exécuté plus de supposées sorcières qu’ailleurs en Europe, se dresse aujourd’hui à la place du bûcher un monument qui réhabilite des dizaines de personnes injustement condamnées : le mémorial de Steilneset

L’une fut brûlée pour avoir jeté un sort fatal à un enfant et à deux chèvres. Une autre pour avoir déclenché une tempête qui avait emporté 10 bateaux et 40 marins: dans une sorte d’intestin blanc de 125 mètres de long posé sur pilotis, au bord de la mer de Barents, des panonceaux égrènent les destins tragiques.

91 personnes exécutées au Finnmark

Au bout du hall, une verrière abrite une chaise d’où s’échappent quatre flammes, une des dernières œuvres de feue l’artiste franco-américaine Louise Bourgeois. Au début du XVIIe siècle, quelque 3.000 personnes vivaient au Finnmark, le comté le plus septentrional de la Norvège. En quelques décennies, 135 seront accusées de sorcellerie et 91 exécutées, des femmes dans l’immense majorité. A l’époque, c’est toute l’Europe qui se livre à une chasse aux sorcières endiablée, explique Liv Helene Willumsen, professeure d’histoire à l’université de Tromsoe.

“Ce lourd bilan place le Finnmark tout en haut de l’Europe (…) En proportion, c’est pire que dans certaines parties d’Allemagne et d’Ecosse” où les bûchers flambaient pourtant de tout bois, chuchote-t-elle en faisant visiter l’imposant mémorial inauguré en 2011 dans la petite ville de Vardoe. Les accusations visaient jusqu’aux fillettes: une demi-douzaine furent accusées avant d’être acquittées.

L’antichambre de l’enfer

Pourquoi un tel zèle dans une région si éloignée de tout? Peut-être précisément à cause de cet isolement géographique. Sous l’impulsion d’élites acquises aux dogmes de la démonologie, l’idée que des femmes pouvaient pactiser avec le Malin, renonçant à la foi chrétienne en échange de pouvoirs maléfiques, s’était solidement enracinée sur ces terres arctiques que la croyance populaire voyait comme une sorte d’antichambre de l’enfer.

Or, le principal centre de pouvoir se trouvait à des semaines de voyage de là, à Copenhague. La Norvège étant alors liée au Danemark au sein d’une union. L’affaire était donc rapidement entendue, raconte Liv Helene Willumsen:

“Les gens croyaient sincèrement qu’ils étaient entourés d’une armée secrète alliée au Diable (…) Les tribunaux locaux pouvaient agir sans aucun contrôle. Vous pouviez être traîné devant les juges, forcé à avouer et condamné le même jour”

 

Supplice de la nage

Si la torture ne suffisait pas à extirper les confessions voulues, la Cour pouvait ordonner le supplice de la nage: on jetait l’accusée à la mer pieds et poings liés et, si elle flottait, c’était la preuve qu’elle était bel et bien une sorcière. “L’eau était considérée comme un élément pur qui rejetait les impuretés”, relate l’historienne.

Au Finnmark, toutes les suspectes flottèrent. Y compris Ingeborg, épouse de Peder Krog, en 1663: ayant demandé elle-même à subir l’épreuve de la nage pour se laver d’accusations, elle surnagera “comme un bouchon”, explique le panonceau qui lui est consacré. Malgré les sévices qui s’ensuivirent, son seul aveu sera… d’être tombée malade après avoir mangé un poisson que lui avait donné un proche de ses accusatrices. Elle finira par périr sous la torture.

“La persécution n’est pas finie”

Aujourd’hui comme hier, les supposées sorcières sont généralement des victimes expiatoires accusées d’être à l’origine de malheurs, de maladies, d’une disparition, d’un naufrage, d’une récolte décevante, d’intempéries et d’accidents en tout genre. Si environ 50.000 personnes le payèrent de leur vie en Europe, on estime entre 70 et 80.000 le nombre des victimes tuées pour la même raison dans le monde depuis la Seconde Guerre mondiale explique Rune Blix Hagen, un autre historien de l’université de Tromsoe:

“Ce sont des chiffres officiels qui ne sont vraisemblablement que le sommet de l’iceberg. (…) La chasse aux sorcières, ce n’est pas un chapitre de l’Histoire qu’on a refermé. Ça continue à plein régime, pas en Occident mais surtout en Afrique, mais aussi en Asie et en Amérique du Sud (…) Le monument de Vardoe, c’est aussi un rappel que la persécution n’est pas finie.

女巫審判案受害者紀念館

雅言组

地點: 挪威, 多夫勒區,  Hjerkinn镇
建築師:彼得·卒姆托, 路易絲·布儒瓦
竣工日期: 2011 年 
業主:Vardo鎮府,芬馬克郡,Varanger博物館和挪威公共道路管理局
面積: 90 平方米
攝影:  Andrew Meredith,Ellen Ane Eggen,

            Statens Vegvesen/Bjarne Riesto

在這個曾經的形同“地獄”的極北之地,處決過比歐洲任何其它地方都多的女巫嫌疑犯。今天, 在這個曾經處決過幾十個無辜者的火刑場,建起這座Steilneset紀念館。

兩座獨立的建築體構成了紀念館。一座提醒著人們:一個孩子和兩隻山羊的命曾經被摧殘;而另一座125米長,猶如“白色蠶蛹”鉤在巴倫支海邊的木鎖架上,就在它的里面,一塊塊展板述說著那些悲慘的命運。

芬馬克郡,91人被處決

在展廳的一頭,是一座深色玻璃庭,安放著著名法裔美國藝術家路易絲·布儒瓦最後的一件作品:一把有四柱火炬的椅子。 17世紀初的芬馬克,這個挪威最比北端的郡,曾有3000居民。在幾十年內,有135人被控告行巫術,其中91人被處決,而婦女又佔絕大多數。

2011年,在Vardoe小鎮的紀念館揭幕儀式上,特羅姆瑟大學的歷史學教授麗芙海倫Willumsen女士的介紹,尤為令人難以忘懷:
“那時,整個歐洲都在瘋狂地抓捕女巫”,“芬马克郡的情况在整个欧洲惨烈度,较之德国和苏格兰一些地区的火刑场都有过之而无不及» 。那些肆意的指控导致女童也未能幸免:而事实上有一半的指控都是莫须有的。

地獄的前廳

为什么这样一个偏僻的地区会产生如此的疯狂呢?难道只是因它蒙昧蛮荒。一些笃信了一些魔鬼学教义的教士相信:一部分女人极可能沾染上邪灵,而拥有了邪恶力量,也就为基督教信仰所不容。这样的想法在这个素有“地狱前厅”之称的北极地区的民间根深蒂固。

“而当时主要的掌权长官是在有几周路程的哥本哈根。同时挪威和丹麦又是联盟,于是事件发生后,很快就知道了“

“人們真的以為,他們被魔鬼的秘密部隊包圍了…….於是当地法庭的审判,完全失控,那些犯人被当天过堂,然后行刑逼供,当天定罪»。

溺水酷刑

如果酷刑还不能让人招供,法庭有权下令溺水逼供:犯人于是背负手铐脚镣扔到海里。如果发现还能浮起来,就会被判定是女巫“因為他們認為水既然是潔淨,就不容納不潔之物”。

在芬馬克,所有那些可疑的“漂浮物”其中也包括當時挪威大主教的Peder克羅格的妻子英格:
在档案里这样记录的:她被要求接受溺水洗罪的考验,而她像软木一样浮了起来。尽管饱受折磨,她唯一的招供是,她吃了告发人的一条鱼,之后就病了。最终,她还是被折磨致死。

“迫害還未結束”

«今天如昨天一样,被指控是女巫的人通常都成了指責的痛苦,疾病,失踪,沉船,歉收,惡劣天氣以及各類事故的起因的替罪羊。如果在欧洲有大約5万人为此送了命的话,那么自二戰以来,全世界出於同樣的原因被害的估計有7至8万。»特羅姆瑟大學的另一個歷史學Rune布利克斯哈根解釋說。
“這些官方數字很可能只是冰山一角。(…)这也不是说可以翻过这一页歷史。它繼續全速,而不是在西方而是在非洲,还有亞洲和南美洲(…)Vardoe紀念碑也提醒我們,迫害還远沒有結束


背景描述
Steilneset紀念館由聯合Vardo镇,芬馬克郡和Varanger博物館和挪威公共道路管理局鎮委共同委託,並一直與國家旅遊路線在挪威的發展有關。挪威建築師設計的路線,如瞭望台,在競爭性招標相關的公共建築,但紀念館是一個專門委員會的結果。法國美國藝術家路易絲·布爾喬亞和普利茲克獎的前任得主之間的合作,瑞士建築師彼得·卒姆托,[4]的設計於2006年開始,和紀念碑2011年6月[1] [3開挪威宋雅王后23 ]資產階級在2010年去世,她的項目,名為詛咒,群魔和心愛的人,貢獻是她的最後一次重大的安裝。

該紀念館由兩個獨立的建築:一個410英尺長的木結構框架包含卒姆托的安裝織物coccoon;和正方形煙色玻璃室,它的屋頂39英尺每側,包含布爾喬亞的工作。卒姆托的結構是由木製相框,製作非現場製作和組裝在一個長行創建60海灣在其中,通過懸掛索的住宿,是塗層玻璃纖維膜結構逐漸變細的兩端。裡面是一個木走道328英尺長,但只有五英尺寬,並沿狹窄的走廊是91代表那些執行隨機放置小窗口,每一個都伴隨著基於原始來源的說明性文字。通過每個窗口可以看到一個燈泡,意在喚起«在房屋的小帳幔的窗戶燈»地區。

容納資產階級“安裝該建築形成了鮮明的對比,它的同伴。其平方結構從耐候鋼和17窗格著色玻璃,形成該停止短的天花板和地板的壁製成。在內部,資產階級已經設置了金屬椅子火焰投射通過它的席位。這反映«在放置在金屬柱中的一環周圍的火熱座7橢圓形的鏡子,像法官盤旋的譴責。 »作家唐娜·惠勒,反映了資產階級“雕塑與它的火孤椅子中燒,觀察到:«的永恆的火焰 – 紀念和反思的老栗子 – 這裡是沒有任何救贖的質量,只照亮自己的破壞性形象»。

Le Mémorial de Steilneset, Vardø

Source: Snohetta.com

Lieu: Steilneset, Vardø, Norvège
Architecte: Peter Zumthor, Louise Bourgeois
Date d’achévement : 2011
Client : Ville de Vardø, Finnmark County, Musée de Varanger et Administration norvégienne des voies publiques
Superficie : 90m²
Photographe:  Andrew Meredith,Ellen Ane Eggen, Statens Vegvesen/Bjarne Riesto

Le Mémorial Steilneset a été commandée conjointement par la ville de Vardø, comté de Finnmark, le Musée de Varanger, et de l’Administration publique des routes de Norvège, et a été associée avec le développement des Routes Touristiques nationale en Norvège. Architectes norvégiens ont conçu l’architecture publique associée aux routes, comme un belvédère, sous appel d’offres, mais le mémorial a été le résultat d’une commission spécifique. Une collaboration entre l’artiste français-américaine Louise Bourgeois et ancien vainqueur du Prix Pritzker, l’architecte suisse Peter Zumthor, [4] la conception a commencé en 2006, et le monument a été inauguré par la reine Sonja de Norvège, le 23 Juin 2011. [1] [3 ] Bourgeois est mort en 2010, et sa contribution au projet, intitulé The Damned, The Possessed et Le Bien-Aimé, était sa dernière installation majeure.

Le Mémorial comprend deux bâtiments distincts: un 410 pieds de long structure en bois encadrant un cocon de tissu qui contient l’installation de Zumthor; et un carré fumé salle de verre, son toit 39 pieds de chaque côté, qui contient le travail de Bourgeois. La structure de Zumthor est fabriqué à partir des cadres en bois, fabriqués hors site et assemblés pour créer soixante baies dans une longue ligne au sein de laquelle, suspendue par des haubans, est une membrane en fibre de verre enduit qui se rétrécit à chaque extrémité. A l’intérieur, une passerelle de bois, 328 pieds de long, mais seulement cinq pieds de large, et le long de l’étroit couloir de 91 petites fenêtres placées de façon aléatoire représentant les personnes exécutées, chacune accompagnée d’un texte explicatif basé sur des sources originales. Grâce à chaque fenêtre peut être vu une seule ampoule, destiné à évoquer «les lampes dans les petites fenêtres sans rideaux des maisons» de la région.

Le bâtiment qui abrite l’installation de Bourgeois est en contraste frappant à son compagnon. Sa structure carrée est fabriquée à partir d’acier patinable et 17 panneaux de verre teinté, formant des murs qui empêchent les court du plafond et le plancher. A l’intérieur, Bourgeois a mis une chaise en métal avec des flammes saillie à travers son siège. Cela se traduit «dans sept miroirs ovales placées sur des colonnes métalliques dans un anneau autour du siège de feu, comme les juges encerclant le condamné. »Writer Donna Wheeler, une réflexion sur la sculpture Bourgeois avec son feu qui brûle dans le fauteuil solitaire, observé:« La flamme perpétuelle – ce vieux châtaignier de commémoration et de réflexion – ici est dépourvue de toute qualité rédemptrice, illuminant seulement sa propre destructrice l’image ».

Steilneset Memorial,Vardø

Source: Wikipedia

Location: Steilneset, Vardø, Norway
Architect: Atelier Peter Zumthor & Partner
Design team: Peter Zumthor, Rainer Weitschies, Simon Mahringer
Curatorial consultants; Knut Wold, Svein Rønning
Project managers: Jan Andresen, Harald Bech-Hansen, Hjalmar Steinnes;
Artist: Louise Bourgeois, with Jerry Gorovoy
Completion date: 2011
Client: Town of Vardø, Finnmark County, the Varanger Museum and the Norwegian Public Roads Administration
Surface: 90 m²
Photographe:  Andrew Meredith,Ellen Ane Eggen, Statens Vegvesen/Bjarne Riesto

The Steilneset Memorial was jointly commissioned by the town of Vardø, Finnmark County, the Varanger Museum, and the Norwegian Public Roads Administration, and has been associated with the development of the National Tourist Routes in Norway. Norwegian architects designed the public architecture associated with the routes, such as lookouts, under competitive tender, but the memorial was the result of a specific commission. A collaboration between French-American artist Louise Bourgeois and previous winner of the Pritzker Prize, Swiss architect Peter Zumthor,[4] design commenced in 2006, and the monument was opened by Queen Sonja of Norway on 23 June 2011.[1][3] Bourgeois died in 2010, and her contribution to the project, titled The Damned, The Possessed and The Beloved, was her last major installation.

The Memorial comprises two separate buildings: a 410-foot-long wooden structure framing a fabric coccoon that contains Zumthor’s installation; and a square smoked glass room, its roof 39 feet on each side, that contains the work of Bourgeois. Zumthor’s structure is made from wooden frames, fabricated off-site and assembled to create sixty bays in a long line within which, suspended by cable-stays, is a coated fibreglass membrane that tapers at each end. Inside is a timber walkway, 328 feet long but just five feet wide, and along the narrow corridor are 91 randomly placed small windows representing those executed, each one accompanied by an explanatory text based on original sources. Through each window can be seen a single lightbulb, intended to evoke “the lamps in the small curtainless windows of the houses” of the region.

The building that houses Bourgeois’ installation stands in stark contrast to its companion. Its square structure is fabricated from weathering steel and 17 panes of tinted glass, forming walls that stop short of the ceiling and floor. Inside, Bourgeois has set a metal chair with flames projecting through its seat. This is reflected “in seven oval mirrors placed on metal columns in a ring around the fiery seat, like judges circling the condemned.” Writer Donna Wheeler, reflecting on Bourgeois’ sculpture with its fire burning within the solitary chair, observed: “The perpetual flame – that old chestnut of commemoration and reflection – here is devoid of any redemptive quality, illuminating only its own destructive image”.

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